1. |
Danser pour moi
03:53
|
|||
Vas-tu danser pour moi
As-tu perdu tout contrôle
Retenu les pas
Je ne me rappelle pas
Le monde sans moi
Y avait-il des arbres aux rues
Le ciel par-dessus le toit
Y avait-il ta bouche tendue
Y avait-il enfin ton doigt
Pointé, petite massue
M'accusant de je ne sais quoi
Vas-tu danser pour moi
Libère-toi de tout contrôle
Ne retiens plus tes pas
Ne te rappelles-tu pas
C'était en août, je crois
Il y avait des arbres aux rues
Le ciel par-dessus le toit
Il y avait ta bouche tendue
Il y avait enfin ton doigt
Et puis si nous étions nus
Ce n'est pas toi, ce n'est pas moi
Vas-tu danser pour moi
Aujourd'hui je te contrôle
Et je guide tes pas
Si l'on se rappellera
De toi, de moi
S'il y aura des arbres aux rues
Le ciel par-dessus le toit
S'il y aura ta bouche tendue
S'il y aura enfin ton doigt
Noyé dans cette cohue
Je ne sais pas, je ne sais pas
|
||||
2. |
Ma flamme
02:57
|
|||
Quand reviendrais-je ? Tu me gardes
Nu dans ce palais de marbre
J'ai ma claque de tes états d'âme
J'aimerais que tu me rendes ma flamme
Je suis de tous ceux qui musardent
Entre les pierres, auprès des arbres
Je suis le tombeur de ces dames
J'aimerais que tu me rendes ma flamme
Comment savoir si tu regardes
Les choses en face, si tu gardes
Pour toi l'étendue de la trame
J'aimerais que tu me rendes ma flamme
Je suis là paré de hallebardes
Et je t'assiège, je te bombarde
Priant que tu déposes les armes
J'aimerais que tu me rendes ma flamme
Je reviendrai sous tes mansardes
Dans les salons où tu t'attardes
Je viendrai nu sans état d'âme
Et d'un seul coup je ranimerai la flamme
|
||||
3. |
In the South
02:44
|
|||
On a crooked branch I sway
And rock my weariness to rest.
A bird invited me to stay,
And I sit in a bird-built nest.
But where am I? Far, far away.
The white sea stretches, fast asleep,
A crimson sail, bucolic scents,
A rock, fig trees, the harbor's sweep,
Idylls around me, bleating sheep:
Accept me, southern innocence!
Step upon step—this heavy stride
Is German, not life—a disease:
To lift me up, I asked the breeze,
And with the birds I learned to glide;
Southward I flew, across the seas.
Reason is businesslike—a flood
That brings us too soon to our aim.
In flight I rose above the mud;
Now I have courage, sap, and blood
For a new life, for a new game ...
To think in solitude is wise;
Singing in solitude is silly.
Hence I shall sing, dear birds, your praise,
And you shall listen, willy-nilly,
You wicked, dear birds, to my lays.
So young, so false, so full of schemes,
You seem to live in loving dreams,
Attuned to all the games of youth.
Up north—embarrassing to tell—
I loved a creepy ancient belle:
The name of this old hag was Truth ...
|
||||
4. |
Le lustre et la gloire
03:12
|
|||
Sont-ils venus pour le plaisir
Ou pour offrir
Une perle d'espoir
Sont-ils venus pour vous voir
Sont-ils allés jusqu'à mentir
Quand vous leur demandiez
Ce qu'ils faut croire
De ces reflets au miroir
Sont-ils tenus de tout vous dire
Vous ne le pourriez pas savoir
Sont-ils venus sans un mot dire
Avec la lyre
Ou avec la guitare
Ont-ils tenu le crachoir
Ont-ils moqué de ces empires
Que vous bâtissiez
Le lustre et la gloire
Y ont-ils vu l'accessoire
Se seraient-ils permis de rire
Sachant votre sens du devoir
Sont-ils partis sur un ouï-dire
Pour revenir
Peut-être un peu plus tard
Vous laissant seuls dans le noir
Ont-ils manqué à vos désirs
Quand vous les rappeliez
A leurs devoirs
Ont-ils essayé pour voir
Avez-vous perçu leur sourire
Quand vint l'heure des au-revoir
|
||||
5. |
Serpent Python
02:52
|
|||
Sommeillez-vous ?
Languissez-vous
De vos retours
Doux, étourdis ?
Accrochez-vous
À ce cœur fou
Ce viscère mou
Des incendies ?
L'ennui est un serpent-python
Si jour et nuit tout est bidon
Ne sombrez pas dans ce siphon
Pris de dégoût
Refusant tout
Où irez-vous
Sans un abri ?
Où irez-vous
Sans un atout
Vers quel détour
Quelle avanie ?
L'ennui est un serpent-python
Si jour et nuit tout est bidon
Ne sombrez pas dans ce siphon
Ses anneaux vous cerclent le front
Votre nuque est prête à se rompre
Ne renoncez pas pour de bon
|
||||
6. |
||||
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent me porte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d'hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est advenu
Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné le Roi de gloire
Et pauvre rente
Et droit au cul quand bise vente
Le vent me vient, le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
|
||||
7. |
Retour à la vie sociale
02:12
|
|||
Sortir de sa jungle
Touffue, touffue
Le coeur en épingle
Tendu, tendu
Offert à tous
Comme le plus beau
Des joyaux
Aller vers le monde
Sensé, sensé
Entrer dans la ronde
Et danser, danser
Opérer sans détours
Son retour
A la vie sociale
Se faire un visage
Comblé, comblé
Ployer aux usages
De bon gré, de bon gré
Tendre la main
A ceux qui viennent
Et se nouent
Mêler à soi-même
L'assemblée, l'assemblée
Parfois dire je t'aime
Et sembler, sembler
Se parer des atours
Du retour
A la vie sociale
Se lacer de sangles
Serrées, serrées
Le mors sous la langue
Tiré, tiré
Prendre à son dos
Tous les voisins
Les amis
Se laisser conduire
Mener, mener
Pencher, obéir
S'incliner, s'incliner
Se plier sans discours
Au retour
A la vie sociale
|
||||
8. |
La plus jolie des filles
02:01
|
|||
Nous eûmes en avril
Dans ce temps si facile
La plus jolie des filles
Inconsciente des périls
Elle dansait gracile
Rivée sur ses chevilles
Petit colibri fragile
En un clin d'œil agile
En un battement de cil
Nous étions à ses quilles
Elle était indocile
Nous fûmes plus habiles
La menant comme une bille
Petit souriceau futile
Qu'on malmène et qu'on brime
Arrivés hors la ville
La poussant sur une pile
Comme on la déshabille
Elle se débat, elle file
Mais c'est bien inutile
Elle est cerclée de grilles
Petit animal fébrile
Enfin on la mutile
D'une marque indélébile
On la brûle, on la pille
Comme elle git servile
Abandonnée, débile
Couverte de guenilles
Petit caillou, petit ustensile
Qu'on saccage et qu'on grime
|
Clément Brussels, Belgium
Clément est chanteur depuis 20 ans.
Il n'a pas chanté que des splendeurs mais pas que des grosses bouses non plus.
Streaming and Download help
If you like Clément, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp