1. |
Someone to love
02:48
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Tu ne sais d'où il vient ni où il va
Il semble marcher sur le vent
Tu ne dis rien, tu vois
Si tu le sens
Tu l'emmènes à ta suite
Filer doux sur la grande échelle du désir
Dans ce pas de conduite
Vous connaissez les plaisirs
Ah ! Ah !
SOMEONE TO LOVE
Et tu le vois s'enfuir, passé ta porte
Il n'a plus ni nom ni visage
Ivre, tu te transportes
Sur d'autres rivages
Ici c'est doux et calme
Ici c'est chaud, ici c'est un peu plus cruel
Ta vie est une escale
Où prennent l'eau des caravelles
Ah ! Ah !
SOMEONE TO LOVE
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2. |
Le sens de l'histoire
02:51
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Y a-t-il des peuples sans musique
Sans dieux
Combien de nouvelles Amériques
L'amour est-ce que
Ça n'est qu'un phénomène chimique
Est-ce que
La bouffe macrobiotique
C'est mieux
Y a-t-il une vie hors du plastique
Et si tu veux
J'aimerais bien que tu m'expliques
Le bonheur est-il mécanique
Faut-il quelque part
Trouver dans la métaphysique
Le sens de l'histoire
Irons-nous bronzer dans l'Arctique
Est-ce que
Les voyages intergalactiques
Dans une vie ou deux
Se feront en classe économique
Est-ce que
Tu m'aimerais même paraplégique
Sans yeux
Ou bien si j'étais catholique
Est-ce qu'un Juif peut
Trouver un Arabe sympathique
La vie, est-ce un truc théorique
Faut-il quelque part
Rechercher dans l'astrophysique
Le sens de l'histoire
En couple doit-on être unique-
ment deux
L'âge est-ce une maladie chronique
Ou est-ce qu'on peut
Vieillir seulement quand c'est comique
Est-ce que
Y a de l'espoir en politique
Est-ce mieux
La misère sous les tropiques
La mort est-ce que
C'est la seule chose démocratique
L'avenir est-il tellement critique
Et comment savoir
Peut-on donner par la musique
Un sens à l'histoire ?
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3. |
Le grand renversement
04:43
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(refrain)
Il vient le grand renversement
Il est dans toutes les têtes, les gens
Ne pensent plus qu’à cet instant
Il vient le grand renversement
Il est sur toutes les lèvres, les gens
Ne parlent plus que de ce moment
Aurons-nous sur la tête
Des épines ou des fleurs des champs
Sera-ce une défaite
Sera-ce un recommencement
Comment pour être une fête
Et si c’était bien pire qu’avant
Y aura-t-il un poète
Pour l’accompagner de son chant
Qui sait ce qui nous attend
(refrain)
Serons-nous pauvres et bêtes
Serons-nous libres et contents
Noyés dans la tempête
Ou sous un soleil éclatant
Avec une vie parfaite
Comme pour un éternel printemps
Ou tristes silhouettes
Courbatues d’hiver et de vents
Qui sait ce qui nous attend
(refrain)
Et nos corps à la diète
Rompus au pouvoir de l’argent
Brisés, mâchant des miettes
Esclaves d’un règne de mille ans
Ne jamais nous soumettre
Ne plus jamais prêter le flanc
Loin des mauvais prophètes
Enfin furieux et combattants
Qui sait ce qui nous attend
(refrain)
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4. |
Serpent python
03:41
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Sommeillez-vous ?
Languissez-vous
De vos retours
Doux, étourdis ?
Accrochez-vous
À ce cœur fou
Ce viscère mou
Des incendies ?
L'ennui est un serpent-python
Si jour et nuit tout est bidon
Ne sombrez pas dans ce siphon
Pris de dégoût
Refusant tout
Où irez-vous
Sans un abri ?
Où irez-vous
Sans un atout
Vers quel détour
Quelle avanie ?
L'ennui est un serpent-python
Si jour et nuit tout est bidon
Ne sombrez pas dans ce siphon
Ses anneaux vous cerclent le front
Votre nuque est prête à se rompre
Ne renoncez pas pour de bon
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5. |
La maîtresse
03:27
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Je t'aime ! Je t'aime ! criaient les laquais
La maîtresse amusée jamais ne répondait
Elle s'en allait en sautant d'un gibet
C'était la maîtresse et tous la regardaient
Je t'aime ! Je t'aime ! Des orchestres entiers
Amoureux et fébriles, alors, se rengorgeaient
Ils s'envolaient sur l'air de leurs portées
Et tous les gens dansaient debout sur leurs poneys
La maîtresse avait à plaisir
De se délasser de ce rire
La maîtresse avait des
Sentiments des idées
Neuves
Je t'aime ! Je t'aime ! Alors on entrait
Pour qu'une folie dure, un truc un peu guindé
On dévalait les litres et les idées
« Où es-tu Maîtresse ? » pleuraient les nouveaux-nés
Je t'aime ! Je t'aime ! Et puis on courait
Les chansons d'avant-guerre et les vers psalmodiés
On remuaient les siècles et les charniers
Et tous les gens hélaient, tapis dans leurs travées
La maîtresse eut grand déplaisir
À nous trouver dans ce soupir
La maîtresse avait des
Sentiments des idées
Neuves
Je t'aime ! Je t'aime ! Enfin on trouvait
Dans l'écrin doux et chaud des anciennes nuées
Un corps transi presque déshabillé
C'était la maîtresse et tout recommençait
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6. |
Je te vois
03:17
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Et même à distance
Et même les yeux fermés
Je te vois, tu danses
Tu as les poings serrés
Toujours en attente
Guettant, toujours inquiet
Je te vois, tu tentes
De sembler plus gai que tu n'es
Et, moi seul je le sais
La foule s'assemble
Elle vient pour t'embrasser
Je te vois, tu trembles
Tu ris pour le cacher
Enfin tu te lances
Et jusqu'à t'oublier
Je te vois, tu danses
Tu balances pour t'abandonner
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7. |
Bill
02:32
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Bill a l'air d'hésiter
On peut lire dans ses grands yeux immobiles
Que c'est compliqué
Au cœur lui reste une marque indélébile
De ses amours passées
Bill se serait bien trouvé
Un mec gentil, c'était pas si débile
Ça doit exister
Mais tous les siens étaient si malhabiles
Bill les a laissés
Comme la vie est belle au bras de Bill
Et restant près de lui mon cœur jubile
Bill s'est laissé charmer
Aux jolis accents de bien des babils
Qu'on lui avait tressés
Les garçons sont parfois si volubiles
Mais c'est du chiqué
Bill n'a pas résisté
Il s'est offert à leurs discours habiles
Le cœur tout entier
Mais ce genre d'histoires ne produit que de la bile
Et ça Bill le sait
Comme la vie est belle au bras de Bill
Et restant près de lui mon cœur jubile
Bill est un peu troublé
Et s'ils n'en voulaient qu'à son corps nubile
Ses beaux yeux et ses
Si jolies lèvres, si sucrées, mais Bill
N'est pas une poupée
Bill est si fatigué
Dans sa tête, les idées comme un mobile
Tournent sans arrêt
Vraiment, toutes ces questions, ça l'obnubile
Bill en a assez
Comme la vie est belle au bras de Bill
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8. |
Une autre histoire
02:09
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Et il a dit comme un regret
A ceux qui le voyaient passer
Aimer n'est plus de mon ressort
Quand même ils avaient traversé
Ensemble toujours des forêts
Leurs coeurs ne semblaient plus d'accord
Mais c'est une autre histoire
Que je ne dirai pas ce soir
Il avançait comme un secret
Traçant son chemin de fumée
Le feu était bel et bien mort
Souriait sans se prononcer
Quand un enfant lui demandait
Crois-tu qu'elle t'aimerait encore
Mais c'est une autre histoire
Que je ne dirai pas ce soir
Et quand il s'en fut pour de vrai
Délaissant les gens, les idées
N'espérant plus rien de son sort
De la pluie alors embaumé
Nul ne parut à son chevet
Et c'était bien dans le décor
Mais c'est une autre histoire
Que je ne dirai pas ce soir
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9. |
Ce paradis
02:39
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Et c'est la vie comme un incendie
Le cœur tonne, un éclair luit
Une rumeur, une maladie
Une vraie saloperie
Et c'est la vie comme la vraie folie
Une idée conne et tout frémit
Mais dans l'orage qui se réunit
Parfois tu trouves une éclaircie
La mienne enfin je la dédie
A ce cœur, ce paradis
Le tien, où souvent je me réfugie
Et c'est la vie, c'est tout ce qu'on dit
Ce qu'on déplore, ce qu'on maudit
Qui à nos vœux chaque fois se dédit
Chaque fois nous trahit
Et c'est la vie, c'est comme on a dit
Une belle saleté, une pure vacherie
Mais dans l'amertume qui t'envahit
Trouve un nouvel appétit
Et celui-là je le dédie
A ce cœur, ce paradis
Le tien, où souvent je me réfugie
Et c'est la vie, celle qui nous détruit
Un tour de carrousel et c'est fini
A peine le temps d'y voir, tout s'obscurcit
T'es crevé, tout pourri
Et c'est la vie, c'est rien, c'est mini
Une seconde éteinte dans l'infini
Et toi qui t'interroges, pauvre petit
Mais qu'est-ce que t'as fait de ta vie ?
La mienne enfin je la dédie
A ce cœur, ce paradis
Le tien, pour toujours je m'y réfugie
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Clément Brussels, Belgium
Clément est chanteur depuis 20 ans.
Il n'a pas chanté que des splendeurs mais pas que des grosses bouses non plus.
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