1. |
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C'est une odeur de bière
Qui émane des canettes
A la radio, y'a la guerre
- putain, j'ai mal à la tête ! -
Hier, c'était vraiment fort
Y'a personne qui a gerbé
- Les Yankees ont deux morts
Pour deux cents de l'autre côté
J'ai parlé un peu vite
Dans un coin du couloir
Y'a un reste insolite
Du space cake de Richard
- Vont-ils larguer la bombe,
S'interroge le speaker -
Mon canapé succombe
Sous les cadavres de liqueurs
(refrain)
La maison délabrée
Un vrai champ de bataille
L'analyste détaille
Les erreurs perpétrées
On évoque de possibles
Dégâts collatéraux
Ils auraient pris pour cible
L'ambassade du Togo
La maison, après coup,
Quartier résidentiel,
Est sans dessus dessous,
Faut que je lance la vaisselle
A l'assaut d'un régime
Claire n'a rien avalé
Je lui parlais des victimes
De la faim d'à côté
Elle m'a dit, tout de go,
"Envoie-leur mon repas"
Et là, je dis "chapeau"
Parce que répondre à ça...
(refrain)
Les balais, les torchons
Comme une armée en marche
Dans l'escalier défont
La crasse, marche après marche
Il s'agit de reddition
Et de l'après-machin
Ils ont pas l'intention
De partager le butin
Nettoyée la région
Plus aucun parasite
Les risques de contagion
Peu à peu se limitent
Quant à mois, de guerre lasse
Je termine le boulot
Je ramasse mes godasses
J'éteins la radio
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2. |
Flagrant délit
04:00
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Au milieu des fougères,
J'erre
Voilà que tu m'appelles
Pelle
Que tu me roules enfin
Fin
De cette histoire
Qui nous toise, nous narre
J'écrivais ces mots-là
Las
De te voir enlacer
Ces
Durs à l'oreille courte
(Kurt)
Qui n'ont de cesse
De te mettre à la laisse
Et ce rêve fanal
Sonna le glas final
De ma pauvre existence
Que, glaciale, tu tanç-
Ais
Ma chérie
Tu m'as pris
En flagrant délit
Et je pense
Que c'est bien là ton insolence
De m'entraîner
Comme un cœur étranger
Vers un ministère
Au Finistère
Dans des chansons bateaux
Au bâton
Matelassé
Où j'aime à m'affaler
Plus envie de bouger
J'ai
Refusé de quitter
Tes
Tangibles voluptés
Tes
Plausibles volontés
Qui m'asservissent et
Je t'offre mon existence
Stances
Que tu profères dans l'émoi
Moi
Je t'encombre, avoue-le
Le
Bonheur conjugal
N'est pas ton idéal
Dans la bouche d'un autre
Tu tournes sept fois ta langue
Sous chacun tu te vautres
Pour peu qu'on te harangue
Ma chérie
Je t'ai prise
En flagrant délit
Et je pense
Que tu t'amuses de ma souffrance
A me traiter
Comme un corps étranglé
A m'insulter
Comme tu le fais
Dans des chansons bateaux
Au bâton
Tabassé
Je vais m'affaler...
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3. |
Ta trace
06:07
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J'ai filé ta trace
Mais je l'ai perdue
Y'a plus que dalle
Dans la salle
Des pas perdus
Je suis à la masse
Pas mal abattu
J'ai perdu ta trace
Et tu traces
Et tu t'es tu
(refrain)
Que les trains se cassent
Et les rails se rejoignent
J'ai perdu ta trace
De guerre lasse en rase campagne
C'était un peu crasse
Un peu malvenu
Fuir sans crier gare
En regard
De tout ce que tu as eu
Quoique l'on y fasse
Comme quoi ça me tue
C'est un scandale
Ce dédale
De dalles sans toi dessus
(refrain)
Tu sais, ça m'agace
Comme je suis mordu
Pas un jour ne se passe
Sans qu'hélas
Je te sois dévolu
T'avais la bonne place
Le super statut
Mais v'là que tu détales
Dans la salle
Des pas perdus
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4. |
Hood mushrooms
00:48
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5. |
J'ai perdu la clé
01:59
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J'ai perdu la clé
De la maison
Où est-ce que je l'ai fourrée
Ah, vraiment trop con !
Toi, tu n'es pas là
Sinon tu ouvrirais
Et, bon, t'ouvres pas
T'es peut-être partie promener
J'attends sur le seuil
Que tu reviennes
Je ne dors que d'un œil
J'ai un peu de peine
Il faudra penser
A changer le paillasson
Il est tout mité
Et les poils sont trop longs
La voisine m'a dit
Avec un drôle de ton
Que c'est interdit
Que pour ça y a des ponts
Est-ce que c'est de ma faute
Si tu ne reviens pas
Ils pigent rien les autres
Ils sont plus cons que moi
Ça fait bien deux jours
Ça fait bien longtemps
Que j'attends ton retour
Devant l'appartement
T'es pas revenue
Mais où est-ce que t'es passée
Est-ce que je t'ai perdue
Comme la clé
J'ai perdu la clé
J'ai perdu mon amour
Elle a déménagé
Elle est partie pour toujours
Et je me retrouve à chialer
Avec la concierge
Qui a des tas de clés
Mais qui est toujours vierge
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6. |
Ni oui ni non
03:10
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Assimiler, c'est facile
Acquiescer, c'est encore mieux
Accuser d'un rire docile
Tu vois, je fais de mon mieux.
Ça, tu vois que je ne cille
Pas même dans l'espoir d'un mieux
J'ai découpé à la scie
Mes envies et nos enjeux
Et c'est tant mieux
(refrain)
Tu ne m'as dit ni oui ni non
Tu n'as pas donné de nom
Tu ne m'as dit ni oui ni non
Ça, tu n'as pas daigné, non,
Nous donner de nom
Je m'adonne à tes canons
Que tu nous atèles ou non
Tu n'as pas donné de nom
Tu ne m'as dit ni oui ni non
Plutôt oui ou non ?
A l'évidence on ne s'y
Tromperait plus à présent
Satisfait, tu certifies
Tu dis que tu es content
Tu m'embrasses et tu confies
Que tu as craint un instant
Nous voir si mal avilis
Nous retrouver spéculant
Probables amants
(refrain)
Nous voici au saut du lit
Et de tout ce raisonnement
Il reste un point imprécis,
Équivoque, un questionnement :
Amis ou amants ?
(refrain)
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7. |
Evil is everywhere
00:27
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8. |
Tiago
02:30
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(d'après Joanne Carlier)
I'm looking for a Tiago
Everywhere I go
On se pousse, on se secoue
Dans les trams, ouais, c'est la loi de la jungle
On a le cœur au niveau des genoux
On se cramponne bien à la tringle
Comme je cherche un repaire
Où trouver une paire de petits bonheurs
Bah, je mate tes affaires
Mon petit cœur
Et comme tu t'en doutes
A la faveur d'une secousse
Je me planterais bien sur ta bouche
I'm looking for a Tiago
Everywhere I go
Ça secoue bien, y'a des remouds
Lisbonne, 1755
C'est à croire que le grand Manitou
A un peu trop tiré sur la seringue
Comme je cherche un repaire
Où loger mes angoisses, mes peurs
Dans tes bras, je me terre
Mon petit cœur
Et comme tu t'en doutes
A la faveur d'une secousse
Je me planterais bien sur ta bouche
I'm looking for a Tiago
Everywhere I go
On se pousse, on se secoue
A toujours s'aimer comme des dingues
J'ai la tête entre tes genoux
Et toi, ben, ça te fait grimper à la tringle
Comme je cherche un repaire
Où nicher du plaisir le meilleur
Contre toi, je me serre
Mon petit cœur
Et comme tu t'en doutes
A la faveur d'une secousse
Je me planterais bien sur ta bouche
I'm looking for a Tiago
Everywhere I go
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9. |
Madeleine
04:23
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Sous les cerisiers en fleurs,
Madeleine bat de l'aile,
Mate l'eau, mate son odeur
Matelots, venez contre elle
Madeleine, femme, fane,
La jeunesse est une hirondelle
Qui joue ce fameux mélodrame
Matelots, venez contre elle
Elle a dans les yeux
La tendresse opaline
Qui fait d'elle une femme
Qui fait d'elle une divine
Dame
Madeleine, va-t-en
Madeleine, pleurant
Sous les cerisiers en fleurs,
Madeleine blessure,
Une fêlure au fond du cœur,
Une beauté qui se tonsure
Madeleine court son rêve,
Paradis de bagatelle
Serti du suave sève
Matelots, venez contre elle
Elle a sur le corps
Le reflet ondulé
Qui marque le passage
Des années bariolées
Madeleine, va-t-en
Madeleine, pleurant
Sous les cerisiers en fleurs,
Madeleine bat de l'aile,
Mate l'eau, mate son odeur
Matelots, venez contre elle
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10. |
Horns of silence
00:27
|
|||
11. |
Le silence
02:10
|
|||
J'observe le silence
Le silence se tait lui aussi
Le jour et sa lumière commence
Sur fond de briques et de crépis
Un brin d'herbe et d'ennui
Que je découvre sur le lit
D'un jet long, une semence
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12. |
Un joli thème
02:44
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C'est un joli thème que je t'aime tant
Un peu galvaudé, je concède
C'est un joli thème, oui, mais pourtant
Où sont-ils ceux qui s'aiment, ceux qui cèdent
Ceux qui cèdent à l'émoi, où sont donc les amants
Dans mon lit, y'a que toi qui décède
Qui décède somme toute assez petitement
Mais où peut être passé ce tas de quadrupèdes
C'est un joli thème, ce tandem qui nous tend
A l'ennui, c'est le meilleur remède
Mais de n'y assister que si peu souvent
N'y aurait-il que de nous qu'il procède
Que les autres, d'être seuls sont contents
Que rien de tout cela ne les obsède
Et que nous ne sommes à leurs yeux, étrangement,
Qu'une bizarrerie, un duo qui excède
C'est un joli thème, ce baptême du temps
Ici tout commence et rien de précède
Une petite mort qui nous veut renaissants
Une petite voix penchée et qui plaide
Qui plaide que la vie, même momentanément,
Nous conduit à quitter les bipèdes
Pour nous réunir sous la bannière des amants
Qui n'est qu'un drap tiré, un tissu tout de raide
Tendu...
C'est un joli thème, ce poème qui éprend
Et de Stockholm à Bab-El-Oued
C'est toujours la même chose, c'est toujours le même chant
Qui régit, qui opère, qui hébète
C'est un joli thème et si tu es consentant
On pourrait la franchir à la sauvette
Cette barrière là et, ce, sans perdre de temps
Si tu savais comme je t'aime comme tu m'aides
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13. |
Et puis tu partiras
03:54
|
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Et puis tu partiras
Comme on part en vacances
Et je n'aurai dès là
Pour toute correspondance
Qu'une ou deux lettres
Qui me diront peut-être
Qu'on a manqué le coche
Et que, vraiment, c'est moche
Alors j'irai flâner
Aux allées du bazar
On me verra mendier
Quelques amours d'un soir
Et ces avilissements
Je l'espère, chasseront
Le malheureux penchant
Que j'ai eu en ton nom
J'en ai eu des promesses
J'en ai eu des serments
Qu'on prononce et qu'on laisse
En deux temps, trois mouvements
Mais la plus belle, en fait
De toutes nos défaites
Ce sont toutes celles
Que tu ne m'as pas faites
Et puis tu partiras
Comme on prend des vacances
Me laissant sur les bras
Cette idylle de convenance
Pour aller sans mot dire
Toujours sans coup férir
Habiller nos écueils
De parures en trompe-l'oeil
Alors j'irai glaner
Mes chagrins au hasard
On me verra briguer
Le souci d'un espoir
Je me ferai l'esclave
D'un retour à venir
Je bâtirai l'enclave
De nos doux souvenir
J'en ai fait des promesses
J'en ai fait des serments
Qu'on prononce et qu'on laisse
En deux temps, trois mouvements
Mais la plus belle, en fait
De toutes mes défaites
Ce sont toutes celles
Que je nous aurai faites
Et puis tu partiras
Me laissant en vacance
M'abandonnant déjà
Pour d'autres délivrances
Et tu feras l'impasse
Sur mon cœur en disgrâce
Considérant sans doute
Que je taille ma route
Alors j'aurai à cœur
De te voir remplacé
On me verra mandeur
De nouvelles échappées
J'irai m'offrir en somme
Pour finalement t'omettre
Dans ces amours à la gomme
J'y parviendrai peut-être
J'en aurai des promesses
J'en aurai des serments
Qu'on prononce et qu'on laisse
En deux temps, trois mouvements
Mais dans cet état de fait
Je préfère, à perpète
Sur toutes les autres
Notre défaite
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14. |
La traversée du désert
02:37
|
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À l'ombre d'une palmeraie
J'ai croisé les pieds et les doigts
Espérant que tu n'y sois pas
À l'ombre d'une palmeraie
J'ai croisé le fer, croix de bois
Afin que tu ne m'y vois pas
J'ai passé du temps
J'ai passé mon tour
Et tous les passants
Des alentours
N'ont qu'un seul souci
Que tu ne reviennes un jour
Hanter leur vie
C'est la traversée du désert
À mes côtés, derricks et geysers
À la faveur d'une oasis
J'ai remémoré les délices
Les coïts et les fins de nuit
À la faveur d'une oasis
Remis en mémoire les prémices
Où nous nous donnions sans répit
Mais à passer du temps
On passe son tour
Et tous les passants
Des alentours
N'ont qu'un seul souci
Que tu ne reviennes un jour
Hanter leur vie
C'est la traversée du désert
À mes côtés, derricks et geysers
|
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15. |
Le distique du disco
04:47
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Le disco c'est un distique indistinct
Qui se noie dans l'emphatique en patins
La pétasse soulève sa jupe envolée
Me terrasse ce jeu de dupes est passé
Je m'approche mais elle me moque se dédit
S'en balance au stroboscopes et me dit
"Allez danse !
Laisse ta peau guider tes pas
Move ton corps"
Le disco ça se pratique à l'excès
En discothèques à l'éthique effacée
Les néons se dispersent sur la piste
Les Reebook à la renverse m'attisent
Et le rythme nous détonne affamé
Et le beat déraisonne je l'admets
"Allez danse !
Laisse ta peau guider tes pas
Move ton corps"
Le disco ça se termine au matin
Quand sont mortes les platines à patins
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Clément Brussels, Belgium
Clément est chanteur depuis 20 ans.
Il n'a pas chanté que des splendeurs mais pas que des grosses bouses non plus.
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